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Les apports en oligoéléments insuffisants aujourd’hui

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Des aliments pauvres en oligoéléments

La densité nutritionnelle des aliments a chuté comme le démontrent plusieurs études.

De moins bons apports en oligoéléments

Le raffinage de la farine et du sucre, la séparation des lieux de production et de consommation, la récolte avant maturité, l’épuisement des sols, les traitements phytosanitaires... appauvrissent les aliments en minéraux et substances vitales.
Pour exemple, selon l’Observatoire du pain, la contribution du pain blanc aux apports journaliers recommandés pour un homme est, pour le zinc et le magnésium, de seulement 7 à 8 % contre 23 % dans un pain complet.
Ainsi, les apports alimentaires en oligoéléments  de notre régime moderne sont-ils notoirement insuffisants provoquant soit des carences (définies comme des apports inférieurs aux AJR*) soit des subcarences, c'est-à-dire des apports couvrant les besoins mais insuffisants en cas de malabsorption, pathologies ou état de surconsommation (femmes enceintes, croissance…).

Des déficits en fer, zinc, magnésium et calcium

Les carences les plus courantes chez l'homme sont les carences en magnésium, zinc, fer et calcium. Si des déficits importants en zinc sont décrits dans les pays sous-développés, ils sont également rapportés en Europe et aux Etats-Unis en particulier chez les enfants non scolarisés, les adolescents et les personnes âgées .
Une étude récente a observé des taux sériques de zinc insuffisants chez les sujets obèses et les sujets diabétiques, ce qui pourrait être corrélé à une augmentation des risques de maladies cardiovasculaires et de mortalité.
Selon l’étude SU.VI.MAX, 73 % des hommes et 77 % des femmes ont des apports en magnésium inférieurs aux apports nutritionnels conseillés. 
De même, beaucoup de troubles du système nerveux et cardiovasculaires chez l’homme sont associés à des régimes alimentaires contenant moins d’1mg de cuivre par jour chez l’homme. Une légère carence en cuivre pourrait par exemple, jouer également un rôle dans le développement de maladies cardiovasculaires.

Les carences modéréees : quelles conséquences ?

Un manque de magnésium se déclare souvent par un état de fatigue inhabituel et des mouvements d'humeur (irritabilité, anxiété, hyperémotivité). Des sensations physiques comme un tremblement de la paupière, une oppression thoracique, des céphalées et des vertiges, des crampes et une faiblesse musculaire.

Un manque de zinc se signale également par de la fatigue, une plus grande sensibilité aux virus de saison, une cognition ralentie ou un manque d'appétit. Il est parfois repéré en raison des taches blanches qui apparaissent sur les ongles.

Si la carence en fer conduit, à un stade très avancé, à l'anémie, les conséquences d'une carence modérée sur l'ensemble de ces processus physiologiques sont encore mal définies : une réduction de la capacité physique et des performances intellectuelles, une moindre résistance aux infections, des perturbations au cours de la gestation et des anomalies dans le maintien de la température corporelle sont de plus en plus évoquées. Le statut en fer des individus est évalué en mesurant le niveau des réserves corporelles au niveau de la moelle osseuse, du foie et de la rate. Les études montrent avec une grande constance l'absence de réserves de fer dans la population française, plus particulièrement chez les femmes en âge de procréer (23 % selon l'étude SU.VI.MAX), situation entraînant une aggravation au cours de la grossesse et également chez les jeunes enfants.

La carence en calcium se détecte difficilement, ses conséquences n'étant pas visibles immédiatement. Elle est bien connue sur la croissance osseuse des enfants et des adolescents ainsi que chez les séniors (ostéoporoses) en particulier chez les femmes après la ménopause. Mais d'autres signes comme les pathologies de la dentition et des gencives ou les troubles rénaux, peuvent être consécutifs d'une carence en calcium.


C.W. Levenson, Trace metal regulation of neuronal apoptosis: From genes to behavior, Physiology & Behavior, 86 : 399 – 406, 2005).
N. Wiernsperger et al, Trace elements in glucometabolic disorders:an update, Diabetology & Metabolic Syndrome, 2:70, 2010.
Site ANSES, Agence Nationale de Sécurité Sanitaire : Alimentation humaine, dossier « Le fer ».

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