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Le froid accentue les risques de maladies

L'essentiel

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Froid et immunité

Le froid est-il responsable de la baisse des défenses immunitaires ou les virus plus virulents ?

Des virus plus résistants grâce au froid

Non, le froid seul n’affaiblit pas les défenses immunitaires et ne provoque ni rhume, ni grippe, quand bien même il impose au corps une réelle dépense d’énergie pour conserver sa température à 37°C. Ainsi, vous pouvez rester dehors en plein hiver, si aucun virus ne vous attaque, vous ne tomberez pas malade !

Voici la dernière hypothèse validée par les scientifiques : les virus conserveraient leur charge virale plus longtemps grâce au froid et à l’humidité ambiante.

Les virus grippaux s’armeraient même contre le froid en fabriquant une coque protectrice. Placée dans un environnement suffisamment chaud, la coque se dissout laissant le champ libre à la prolifération du virus.

Tous gagnent en hiver en virulence. Leur infectiosité augmente et l’épidémie se répand plus facilement en raison du confinement des individus dans les espaces publics. Car en réalité, été comme hiver, froid ou chaud, ils ne disparaissent jamais…

La transmission aérienne des virus

Si une personne contaminée tousse, éternue ou parle, elle diffuse des myriades de virus dans l’air. Ces myriades portées par les courants d’air pénètrent dans les narines, la bouche ou la conjonctive oculaire d’où elles contamineront l’organisme.

Du nez, « C’est un roc, c’est un pic » disait Cyrano de Bergerac ! « C’est un abri, C’est un nid » devons-nous ajouter ? En effet, les virus s’épanouissent à la température de 33°C, celle de l’intérieur des voies nasales !

Comme le confirme, Vincent Enouf, responsable adjoint du Centre national de référence Virus des infections respiratoires (dont la grippe) à l’Institut Pasteur (Paris) : « Les virus aiment le froid et l’humidité. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils se multiplient dans un premier temps dans notre nez où il fait plus frais. »2

Bien qu’à traiter au conditionnel, les études sur la question étant parfois contradictoires, des différences existeraient dans les modes de transmission entre virus grippaux et rhinovirus.

Les premiers profitent d’une dispersion de fines particules virales pour se diffuser dans les voies respiratoires supérieures. Le froid sec profiterait à leur diffusion dans l’air.

Les seconds, au contraire, se transmettraient par l’intermédiaire de gouttelettes ou postillons maintenus en suspension dans l’air chaud des habitats. Une étude scientifique de 2015 confirmait que plus la concentration virale contenue dans les gouttelettes était élevée et plus l’infectiosité des rhinovirus était élevée. Les enfants en sont les victimes et les réservoirs principaux3

La transmission manu-portée des virus

Les particules virales en contact avec des surfaces telles que les poignées de portes, claviers, tables, comptoir, etc., conservent leur charge parfois plusieurs jours.

Quand on sait que l’on touche en moyenne 300 surfaces en 30 minutes… difficile d’y échapper. Sauf à optimiser les mesures prophylactiques : lavage fréquent des mains, masque pour les personnes atteintes et confinement, éternuements dans le pli du bras, mouchoir à usage unique.


1. Effect of relative humidity on the airborne survival of rhinovirus-14. Y.G. Karim et coll. Can J Microbiol, nov. 1985.
2. Site Pasteur.fr
3. Survival of rhinoviruses on human fingers, A.G.L'Huillier, C.Tapparel, L.Turin, P.Boquete-Suter, Y.Thomas, L.Kaiser, Clinical Microbiology and Infection, Volume 21, Issue 4, April 2015, Pages 381-385

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