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Fonctionnement du système immunitaire

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Différences entre immunité innée et adaptative

Comment réagit le système immunitaire face à une agression ?

Face à une infection virale ou bactérienne, notre corps est capable de se défendre grâce à un ensemble d’organes, de cellules et de mécanismes formant un véritable arsenal de défense, le système immunitaire. Ce système complexe repose sur deux grandes composantes :

  • des mécanismes de défense innée, qui se mettent en place dès la naissance et ne nécessitent aucun apprentissage de la part de l’organisme. Ce sont des réponses simples, spontanées et rapides. On retrouve l’immunité innée chez la plupart des êtres vivants, des plantes aux vertébrés en passant par les insectes.
  • des mécanismes de défenses acquis au cours de notre vie, au fur et à mesure des infections. On parle d’immunité adaptative, basée sur des mécanismes plus évolués et faisant intervenir une mise en mémoire des agents infectieux. L’immunité adaptative est plutôt caractéristique du règne animal et des vertébrés.

L’immunité innée en première ligne

L’immunité innée est la première réponse de défense mise en place lors d’une infection. Des globules blancs sont présents comme des « sentinelles » surveillant l’entrée de corps étrangers dans l’organisme. La détection d’un intrus peut déclencher plusieurs phénomènes :

  • la réaction inflammatoire : les globules blancs sécrètent de nombreux médiateurs chimiques pro-inflammatoires. Ceci provoque la dilatation des vaisseaux sanguins pour générer l’afflux de sang et de cellules de défense sur le lieu de l’infection. Cet afflux massif s’accompagne d’une sensation de chaleur, de rougeur, d’une légère douleur et d’un gonflement de la peau, signes qu’une inflammation, donc une réaction du système immunitaire, est en cours !
  • la phagocytose : ce terme signifie littéralement « ingestion de cellule » ! En effet, certaines cellules appelées macrophages et cellules dendritiques, ont la capacité d’étendre leur membrane afin d’engloutir des particules indésirables, qui seront ensuite « digérées » par des enzymes et des acides, et détruites.
  • la destruction directe des agents indésirables par les cellules Natural Killer (NK). Les NK sont des cellules capables de reconnaître les corps étrangers ou les cellules du soi infectées par un virus. Elles sécrètent des composés destructeurs provoquant la mort des pathogènes ou des cellules « malades » tout en préservant les cellules saines.

L’activation de l’immunité innée est déclenchée par la reconnaissance d’éléments de surfaces microbiens (sucres, lipides, acides). Cette première ligne de défense n’est pas spécifique à un « microbe » donné et permet une première réponse large et rapide. Elle peut cependant être insuffisante. C’est pourquoi l’immunité adaptative doit prendre le relais.

La peau et les muqueuses participent également à la défense de l’organisme puisqu’elles constituent la première barrière physique et naturelle contre les agents extérieurs ! Composées de cellules très serrées, elles sont quasiment imperméables aux microbes. Leur effet bouclier est souvent renforcé par la présence de poils (peau), de cils (arbre bronchique), de mucus (nez, intestin, muqueuse génitale) ou même de bactéries protectrices formant le microbiote (intestinal, urinaire, respiratoire, génital et cutané).

Immunité adaptative et mise en mémoire

La 2e ligne de défense immunitaire repose sur l’action des lymphocytes T et B. Cette immunité est dite spécifique et adaptative car la réponse élaborée dépend de la nature de l’agresseur. En effet, toutes les cellules du non-soi portent à leur surface des motifs pouvant être spécifiquement reconnus par les lymphocytes B et T : ce sont des antigènes, et chaque lymphocyte B ou T porte sur sa membrane un récepteur qui ne peut reconnaître qu’un seul type d’antigène. 

Lymphocytes B et T fonctionnent de deux façons différentes :

  • les lymphocytes B sont activés par contact avec l’antigène. La présence d’anticorps sur la surface du lymphocyte permet la fixation des antigènes spécifiques. Une fois activés, les lymphocytes B se multiplient et produisent des anticorps qui neutralisent et facilitent l’élimination des antigènes par phagocytose.
  • les lymphocytes T sont des cellules tueuses, qui provoquent la mort des éléments reconnus comme étant des cellules infectées ou des agents pathogènes. 

Dans les deux cas, lymphocytes B et T se multiplient lorsqu’ils reconnaissent un antigène. Une partie des lymphocytes ainsi dupliqués est mise en mémoire : ces lymphocytes persistent dans l’organisme, ils jouent le rôle de sentinelles et serviront à réagir plus rapidement et plus efficacement si l’organisme rencontre de nouveau le même antigène. Le principe de vaccination est basé sur ce mécanisme de mémoire immunitaire.

Fonctionnement du système immunitaire

Fonctionnement du système immunitaire

On a longtemps pensé que la réponse immunitaire innée n’entrainait aucune mémoire immunitaire mais qu’en est-il aujourd’hui ?

De récentes recherches montrent qu’une reprogrammation épigénétique permet d’accroitre la réponse immunitaire innée d’une infection à l’autre. On parle alors d’immunité entrainée, un concept que nous développerons justement dans un prochain article.

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