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Demain, faudra-t-il porter un masque pour respirer en ville ?

L'essentiel

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Pollution : l’immunité menacée

La pollution est néfaste (aussi) pour le système immunitaire et sa capacité à protéger l’organisme.

La pollution est partout. Présente dans l’air, l’environnement, l’alimentation… elle impacte notre santé au quotidien. Sa capacité à « encrasser » les appareils pulmonaire et cardiovasculaire est bien connue, mais ce n’est pas le seul danger. De nombreux xénobiotiques1 apportés par la pollution peuvent en effet interférer avec le système immunitaire et perturber ses fonctions protectrices. En cause : métaux toxiques, pesticides, composés organiques volatils, particules fines…

Immuno-toxicité polymorphe

L’immuno-toxicité peut se manifester de multiples façons. La principale est une hypersensibilité aux allergènes, se traduisant généralement par des rhinites ou des dermatoses de contact. Autre risque identifié : une immunosuppression progressive, synonyme de moindre résistance aux infections microbiennes. De façon plus rare (exposition à des métaux lourds) peut apparaître une dysrégulation du système immunitaire menant à l’apparition/aggravation de maladies auto-immunes type lupus, psoriasis, maladie de Crohn, polyarthrite rhumatoïde…

Perturbations microbiotiques nuisibles

La pollution peut également nuire à un allié de l’immunité : le microbiote intestinal. Une flore bactérienne « saine » fournit des acides gras à chaînes courtes, participant notamment à la maturation et au bon fonctionnement du système immunitaire humain. En modifiant la richesse et la diversité microbienne stomacale, les xénobiotiques amoindrissent donc par rebond les défenses de l’organisme.

Vigilance raisonnée pour immunité préservée

S’il est compliqué de maintenir la pollution à distance, une vigilance raisonnée et des comportements adaptés assurent de minimiser ses répercussions. Respect des consignes sanitaires en cas de pic, en milieu exposé ou dans le cadre professionnel, vérification de l’origine et de la composition des aliments et des produits de consommation courante, ventilation régulière des espaces clos... De nombreux comportements participent à une prévention individuelle, mais également une prise de conscience collective, qui favorisent la préservation du système immunitaire des générations actuelles et futures.

Olivier Vachey, pharmacien.


1.    Substances toxiques d’origine étrangère, présentes dans les tissus d’un organisme vivant.
 

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