L'insomnie
Selon l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, 1 Français sur 5 souffrirait d’insomnie. Cette insomnie est sévère dans 9 % des cas.
Les insomnies peuvent survenir à n’importe quel moment de la vie, être transitoires ou permanentes. Leurs conséquences sur la vie quotidienne sont importantes et sur la santé plus encore.
- Les insomnies intrinsèques : elles sont dues à des facteurs internes et sont difficiles à traiter en raison notamment de l’absence d’indications sur leur fonctionnement. Elles sont chroniques et provoquent le plus souvent des difficultés d’endormissement associées à une hypervigilance.
- Les insomnies extrinsèques : elles sont provoquées par des éléments extérieurs comme un mode de vie incompatible avec un bon sommeil (excitants, siestes trop longues, travail posté, jetlag, etc.), des pathologies cardiaques, psychiatriques, urinaires, les douleurs rhumatismales ou neurologiques, etc.
L’insomnie est dite chronique lorsqu’elle se manifeste au moins 3 fois par semaine depuis au moins 3 mois.
D'où viennent les insomnies ?
Pour 50 % des cas, l'insomnie apparait à la faveur d'épisodes dépressifs, de stress intense ou d'anxiété. Chacun de ces troubles de l'humeur se déclare au cours de la nuit mais pas au même moment :
- L'anxiété entraîne souvent des difficultés d'endormissement. En cause les nombreuses ruminations et scénarios catastrophes qui occupent l'esprit.
- La dépression rompt les cycles avec des éveils précoces au mi-temps ou à la fin de la nuit.
- Le stress écourte les nuits et laisse le dormeur éveillé mais somnolent à partir de 4 ou 5 heures du matin.
Comment lutter contre les insomnies ?
Depuis quelques années, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) font partie des traitements recommandés en première intention. Il s'agit alors pour le patient de détenir les clés de la réhabilitation de ses nuits par l'acquisition de bons principes et d'une hygiène de vie favorable au sommeil. La TCC influe sur les comportements diurnes et nocturnes et sur le plan comportemental (changer ses habitudes) et cognitif (désamorcer l'anxiété provoquée par la peur de ne pas dormir).
Les somnifères peuvent être prescrits sur une courte durée, mais ne sont plus considérés comme une solution sur le long terme, d'autant que leurs effets iatrogènes sont importants.
D'autres troubles du sommeil
Les troubles du sommeil ne sont pas tous de même nature. Leurs manifestations sont une indication pour les traiter. On parle souvent de l’insomnie mais il existe d’autres troubles du sommeil :
- Les difficultés d’endormissement : ce moment de lâcher-prise représente pour certains une épreuve, un véritable « saut dans le vide » qu’ils repousseront jusqu’à l’extrême limite. À terme, le risque est grand de voir une insomnie s’installer avec son cortège de mal-être et de fatigue physique et mentale.
- Les réveils nocturnes suivis de difficultés à se rendormir : les cycles du sommeil sont interrompus sans cesse. Les récupérations musculaires et neuronales n’aboutissent jamais et ne s’effectuent plus dans la continuité d’un cycle. Il en résulte une sensation d’épuisement chronique.
- Les décalages de phases : lorsque le coucher a lieu très tôt le soir et le lever dans la nuit, on parle de d’avance de phase ; lorsque le coucher est tardif et le lever retardé le matin, on parle alors de retard de phase.
- Le sommeil non réparateur : ce trouble ne se manifeste pas par une insomnie mais par une fatigue constante, une baisse de concentration, la difficulté à accomplir les tâches du quotidien.
- Le syndrome des jambes sans repos : la maladie de Willis-Ekbom est un trouble du système nerveux. La personne atteinte est de "d'impatience", de démangeaisons, de sensations aussi diverses que désagréables (picotement, décharge électrique...) dans les membres que seul le mouvement peut soulager partiellement. Il peut aussi se manifester par des mouvements spontanés pendant le sommeil. Ce trouble neurologique serait dû à un manque de dopamine.
- L'apnée du sommeil : cet enchaînement de pauses respiratoires entrainant de micro réveils et dangereux pour le système cardio-vasculaire est subi par 8% de la population française.