Le sommeil se compose de cycles d’une durée de 90 à 120 minutes, se répétant idéalement de 3 à 5 fois par nuit. Un cycle de sommeil est lui-même découpé en plusieurs phases : il débute par l’endormissement, vient ensuite le sommeil lent léger puis profond, le sommeil paradoxal, et enfin une phase de latence, après laquelle on se réveille ou on commence un nouveau cycle.
Chacune de ces phases possède ses propres caractéristiques :
- Endormissement : baisse de la température corporelle, ralentissement du rythme cardiaque, diminution de la tonicité musculaire et des capacités cognitives… ces signes invisibles se traduisent par un engourdissement et des bâillements. Ils préludent au sommeil. Mais les sons sont perceptibles.
- Le sommeil lent pendant lequel se fait la récupération physique connaît plusieurs stades :
• Sommeil « lent léger » : les neurones synchronisent leur rythme pour « marcher au pas » vers un sommeil plus profond. Les yeux sont fermés, le cœur et la respiration ralentissent plus encore. Même si les sons parviennent jusqu’au cerveau, ils ne sont plus intelligibles.
• Sommeil « lent profond » : le corps tout entier est plongé dans le sommeil. La synchronisation neuronale est aboutie, les muscles totalement relâchés, la respiration régulière et lente. La réparation cellulaire est particulièrement intense, les activités physiologiques au repos. - Le sommeil paradoxal, appelé aussi sommeil des rêves, permet la récupération mentale. La totale immobilité du dormeur contraste avec les expressions de son visage et les mouvements oculaires sous les paupières. Le cerveau est en pleine restructuration des informations, il rétablit les équilibres physiologiques et psychiques atteints par la période de veille.
Toutes sont nécessaires et ont une utilité physiologique.
Des phases qui varient pendant la nuit et tout au long de la vie
Au sein d’un cycle, la durée de chaque stade varie en fonction du moment de la nuit : en début de nuit le sommeil lent profond est majoritaire, tandis que le sommeil paradoxal est plus long en fin de nuit.
La profondeur du sommeil diminue avec l’âge : à 10 ans le sommeil lent profond occupe 30% de la durée totale, alors qu’il est de 20% chez l’adulte et devient rare chez les personnes âgées. En conséquence, les réveils intra-sommeil augmentent avec l’âge.
