La vitamine D synthétisée sous l’action des UV
C’est bien connu, pour faire le plein de vitamine D, rien de mieux qu’un bon bain de soleil ! Pourtant, la déficience en vitamine D est aujourd’hui reconnue comme une pandémie. En France, 80 % de la population est concernée par ce déficit. L’évolution de notre mode de vie vers plus de sédentarité, plus de protection notamment solaire, en est la cause majeure. Par ailleurs, peu d’aliments en contiennent et ils ne suffisent pas à couvrir les besoins surtout en période hivernale.
Le terme de vitamine D regroupe en réalité plusieurs molécules dérivées des stérols (famille du cholestérol) :
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Vitamine D2 = ergocalciférol
Forme inactive
Produite par les végétaux -
Vitamine D3 = cholécalciférol
Forme inactive
D’origine animale et endogène (produite par l’organisme) -
Le calcitriol
Forme active, active des fonctions biologiques en se liant à son récepteur dans les cellules
Vitamine D2 ou D3 transformée au niveau du foie puis du rein en forme active
Sous l’action des rayons UV du soleil, la peau produit de la vitamine D3 à partir d’un dérivé du cholestérol. Transportée dans le sang via la DBP (vitamin D Binding Protein), la vitamine D est transformée au niveau du foie en 25(OH)D, puis au niveau rénal en 1,25(OH)2D ou calcitriol (forme active de la vitamine D), véritable hormone stéroïde.
Celle-ci va agir sur les cellules cibles, en se liant à son récepteur VDR (Vitamin D Receptor) cellulaire : au niveau de l’os, mais aussi du rein, de l’intestin, du pancréas, du myocarde, du cerveau…
Ainsi, outre son rôle historique connu sur le métabolisme phosphocalcique et osseux, des études, de plus en plus nombreuses sur cette vitamine, mettent en évidence de "nouveaux" rôles physiologiques majeurs pour notre santé.
Du soleil et de la vitamine D, oui, mais sans danger !
Le soleil a beau jouer un rôle primordial dans la synthèse de vitamine D, il n’en reste pas moins nocif, il ne faut donc pas en abuser !
Quelques conseils pour s’exposer sans danger :
- Evitez le soleil entre 12h et 16h, période où les rayons UV sont les plus intenses. Recherchez l’ombre ! Et gardez à l’esprit que votre parasol sur la plage ne vous protège pas à 100 % puisqu’une partie des rayons subit une réverbération sur le sable.
- Couvrez votre peau : les vêtements couvrants sont les seuls à fournir une protection totale. N’oubliez pas de porter des lunettes de soleil, car le soleil abime vos yeux (production de radicaux libres au niveau de la rétine).
- Ne lésinez pas sur la crème solaire ! La crème solaire doit être appliquée sur toutes les parties du corps non protégées par des vêtements. N’oubliez pas le visage ! Optez pour des crèmes actives pour les UVA et les UVB, avec des indices de protection élevés (30 minimum). L’application doit être renouvelée toutes les 2 heures et après chaque baignade (et bien sûr avant puisque l’eau ne filtre en aucun cas les UV).
- Méfiez-vous des nuages et du temps frais, vous n’êtes pas plus en sécurité : les UV passent à travers un ciel nuageux, et les méfaits des rayons du soleil ne sont pas liés à la chaleur ressentis mais à l’intensité des UV. Pensez à vous protéger même l’hiver en montagne : la neige réverbère jusqu’à 80 % des UV.
- Continuez à vous protéger même lorsque vous êtes bronzé. Bien qu’il constitue une barrière naturelle pour la peau, le bronzage ne filtre que très peu les UV.
- Les autobronzants et certains compléments alimentaires permettent d’accélérer le bronzage, mais ne permettent en aucun cas de protéger la peau. Ils doivent être complétés par une protection efficace. Les produits de bronzage constitués de graisse (graisse à traire, huile de monoï) augmentent les méfaits des rayons UV.