L’importance des acides gras oméga-3 pour une santé optimale n’est plus à démontrer. De nombreuses études scientifiques viennent confirmer leurs bienfaits, comme par exemple pour la santé cardiovasculaire et pour le cerveau.
Une façon simple et efficace d’améliorer sa santé est de se supplémenter en capsules d’oméga-3. Quels sont les critères à prendre en compte pour faire le bon choix de son complément alimentaire ?
Acides gras de source végétale ou marine
Il y a 3 types d’acides gras oméga-3 : l’ALA (acide α-linolénique), l’EPA (acide eicosapentaénoïque) et le DHA (acide docosahexaénoïque). L’ALA est principalement de source végétale, provenant de graines de lin, de caméline, de colza ou encore de chanvre.
L’EPA et le DHA sont quant à eux principalement de source marine, et c’est avec l’huile de poissons gras tels que les anchois, la sardine, le maquereau, le saumon ou encore le flétan, que sont formulés les compléments alimentaires d’oméga-3 les plus réputés. En effet les plus grands bénéfices santé ont été observé avec un apport direct d’EPA et de DHA.
L’huile de poisson est naturellement constituée de 30% d’oméga-3, les 70% restant sont d’autres acides gras ayant également un bénéfice sur la santé.
La fabrication de l'huile de poisson
Plusieurs critères permettent de s'assurer de sa qualité : les conditions de la capture des poissons et la méthode utilisée pour la purification de l'huile qui en est issue.
Pêche durable et traçabilité
Les poissons sauvages étant plus riches en précieux oméga-3, la mise en place d’une pêche durable permet de préserver cette ressource limitée ainsi que les espèces menacées. La traçabilité à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement assure une qualité supérieure de votre complément d’oméga-3.
La capture des poissons
L’huile de poisson peut être un réservoir à polluants (ils ont une affinité forte avec l’huile où ils se stockent). La teneur en métaux lourds, dioxines, PCB doit être la mieux contrôlée possible grâce au choix des poissons, à la zone et la profondeur de pêche. Ces paramètres limitent sensiblement cette contamination. Pour vous assurer un bon complément alimentaire, assurez-vous des critères de pêche des poissons utilisés.
Choisir une méthode d’extraction douce
Il existe plusieurs procédés d'extraction et de conservation, certains plus respectueux de la matière première que d'autres. Tous les oméga-3 sont des acides gras très fragiles, craignant les variations de température et le contact de l’air. La chair des poissons doit donc être pressée de préférence à froid. Aussitôt extraite, cette huile, idéalement, doit être conservée au frais et dans des récipients hermétiques et protégés de la lumière. Pour parfaire ce procédé, de la vitamine E (tocophérol) est rajoutée dans l’huile pour optimiser la conservation de tous les principes actifs. Ainsi, vous êtes garantis d’une huile de qualité qui n’a pas perdu ses bienfaits.
La purification
Certaines huiles sont purifiées par solvant. Cette méthode bien que contrôlée, n'évite pas la présence de traces du solvant dans le produit fini, à l'instar de la fabrication des huiles de table extraites chimiquement ou à froid. Les procédés utilisant le charbon actif pour capter les polluants, la terre de diatomée pour décolorer en suivant un processus naturel et la centrifugation à froid pour l’eau liée permettent d'obtenir une huile dite "native".
La teneur optimale en oméga-3
Pour reconnaitre une huile naturelle d’une huile concentrée (obtenue par des procédés chimiques), il faut regarder deux paramètres : la teneur en oméga-3 ne doit pas excéder les 30% de l’huile totale et le rapport de EPA sur DHA doit être de 1,5. En respectant ces deux conditions, vous êtes assurés d’avoir un complément alimentaire de qualité avec une huile naturelle sans transformation.
De plus, les dosages en EPA et DHA constituent des repères importants pour mesurer l'efficacité d'un complément d'oméga-3. Toutes les huiles contiennent des antioxydants les protégeant contre l'oxydation. Ces huiles étant très sensibles.
Vanessa Méril-Mamert, MSc., biochimiste-nutritionniste.
Alix Girard, biologiste, ingénieure en nutraceutique.