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Diabète : différences entre le type 1 et 2

Diabète de type 1 ou diabète de type 2, bien qu’ils soient différents, le danger est le même !

Le diabète, un fléau en expansion

Véritable épidémie en augmentation partout dans le monde depuis quelques décennies, le diabète est en passe de devenir la maladie du siècle. Les chiffres* en témoignent : 

  • 442 millions d'adultes souffrent de diabète à travers le monde.
  • Cela représente une personne sur 11.
  • En 2030, ce chiffre pourrait atteindre 592 millions de personnes.
  • En France, 3,3 millions de personnes sont atteintes.
  • 400 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque jour. 

Or, le diabète n’est pas forcément inévitable !
 
Données de l’OMS et de la Fédération internationale du diabète

Une maladie chronique et deux origines distinctes

Qu’il s’agisse de type 1 ou de type 2, le diabète est une maladie qui affecte la capacité à réguler le taux de sucre dans le sang, appelé glycémie. Chez un individu sain, la glycémie varie globalement entre 0,5 et 1,5 g/L de sang (pas plus de 1,10 g/L à jeun). En l’absence de traitement, le diabète se caractérise par un excès de sucre ou hyperglycémie. Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le diabète est avéré lorsque la glycémie à jeun est supérieur ou égale, au moins à deux reprises, à 1,26 g/l.

Le diabète est une maladie chronique, donc qui ne se guérit pas, bien qu’elle puisse être contrôlée par un traitement quotidien. Elle est due à un défaut de synthèse ou d’utilisation de l'insuline, une des hormones régulatrices de la glycémie

Toutefois, le mécanisme de la maladie permet de distinguer les 2 principaux types de diabète :

  • Le diabète de type 1 est dû à une absence de sécrétion d’insuline par les cellules du pancréas. Il s’agit en fait d’une maladie auto-immune qui détruit les cellules bêta des îlots de Langerhans sensées la sécréter. Cette absence d’insuline rend la bonne régulation de la glycémie impossible.
  • Le diabète de type 2 est dû à une mauvaise utilisation de l'insuline par l'organisme. Ce type de diabète se développe sur plusieurs années : dans un premier temps, les cellules deviennent moins sensibles à l’insuline (on parle d’insulinorésistance) et l’organisme n’est plus capable de réguler correctement la glycémie. Il s’adapte en augmentant la production d’insuline par le pancréas mais avec le temps, le pancréas s’épuise et ne parvient plus à sécréter suffisamment d’insuline (on parle d’insulinodéficience). 

Idée reçue : Diabète = surpoids

Deux formes et des implications différentes

Le diabète de type 1 est la forme la plus rare (5 à 10 % des diabètes). Il survient le plus souvent chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte.

L’origine du diabète de type 1 est aujourd’hui mal comprise. La maladie survient souvent chez des individus jusqu’alors en bonne santé, sans antécédent génétique particulier. Toutefois, on suspecte de plus en plus un lien avec des infections virales qui déclencheraient le processus auto-immun. Ainsi, face à des virus, le corps réagirait en excès en produisant des anticorps, qui attaqueraient également les cellules du pancréas, entraînant leur inflammation et leur destruction progressive.

Le diabète de type 2 représente plus de 90 % des formes de diabète. Il apparaît généralement plus tard dans la vie, après 40 ans, mais touche de plus en plus d’enfants et adolescents car la résistance à l’insuline est associée au surpoids, qui affecte de plus en plus de jeunes.

En effet, l’excès de graisse accumulée autour des organes notamment au niveau de l’abdomen nuit au bon fonctionnement de l’insuline. Le surpoids est donc l’un des facteurs de risque majeurs, avec une part d’hérédité et des gènes de prédisposition au diabète.

Le saviez-vous ?
Outre les diabètes de type 1 et 2 bien connus, d’autres types de diabètes plus rares existent. Ils sont également différents par leur origine et leur conséquences.

Le diabète gestationnel par exemple, est une forme de diabète développée au cours de la grossesse chez une personne initialement non diabétique. Il touche 10 à 20 % des grossesse en France, et est dû à une augmentation des besoins en insuline au cours de la gestation, que le pancréas n’arrive pas à produire.

Il existe également des diabètes génétiques héréditaires liés à des anomalies au niveau de gènes impliqués dans la régulation de la glycémie, ainsi que des diabètes induits par des médicaments ou toxiques et des diabètes dits pancréatiques, provoqués par une atteinte du pancréas (pancréatite, cancer…).

Comment traiter ou éviter le diabète ?

Aucun moyen thérapeutique ne permet une guérison définitive du diabète. Les traitements actuels visent seulement à rétablir une glycémie normale.

Le traitement à l’insuline est indispensable pour remplacer cette hormone vitale manquante chez les diabétiques de type 1. Celle-ci est injectée en sous-cutané grâce à des stylos, seringues, ou par cathéter dans le cas d’une pompe à insuline. Le type d’insuline (à action « lente » ou « rapide ») et les doses injectées sont adaptés à la situation personnelle de chaque patient, ainsi qu’aux différents moments de la journée, aux repas pris, à l’activité physique…

Dans le cas du diabète de type 2, le corps continue à produire de l’insuline, les injections ne sont donc pas forcément nécessaires. Le traitement consiste dans un premier temps à mettre en place des mesures hygiéno-diététiques (rééquilibrer son alimentation, faire du sport, perdre du poids). En deuxième ligne, on utilisera des antidiabétiques oraux en comprimés ou des solutions injectables. Leur mode d’action : favoriser la sensibilité à l’insuline donc son action (insulino-sensibilisateurs), ou sa production (insulino-sécréteurs).

Si le diabète de type 2 est évitable grâce à une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée, il est à l’heure actuelle impossible de prévenir le diabète de type 1.

Natacha Calmels

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