Un microbiote changeant avec l'âge
La ménopause correspond à l’arrêt des cycles d’ovulation chez la femme, accompagné d’une chute brutale du taux d’hormones féminines, les œstrogènes.
Avant la ménopause, le microbiote vaginal est dominé à plus de 90 % par des souches de lactobacilles, qui ont un effet protecteur vis-à-vis des agressions en maintenant un pH acide antimicrobien au sein du vagin grâce à la production d’acide lactique.
Le changement hormonal brutal lié à la ménopause peut perturber l’équilibre du microbiote vaginal, qui verra sa composition changer avec une importante diminution du nombre de lactobacilles. Cette diminution induit un changement du pH qui devient moins acide et rend le vagin plus sensible aux infections.
Des probiotiques pour limiter les symptômes de la ménopause
La ménopause est pour beaucoup de femmes un cap difficile à passer, car elle s’accompagne bien souvent de troubles intimes et symptômes plus ou moins prononcés : sécheresse vaginale, infections urinaires à répétition, vaginites…
Or, certaines femmes ménopausées, dont la flore demeure dominée par des lactobacilles protecteurs, présentent beaucoup moins de symptômes que celles dont le microbiote a été modifié dans sa composition en lactobacilles. Les lactobacilles ont donc un effet bénéfique dans la prévention des désagréments liés à la ménopause.
La prise de probiotiques, par voie orale ou vaginale, pendant mais aussi avant l’arrivée de la ménopause, permet de conserver cet effet protecteur des lactobacilles en maintenant leur nombre au sein du microbiote.