Les protéines, des molécules indispensables à la vie
Avec les glucides et les lipides, les protéines constituent la base de notre alimentation. Ce sont des macromolécules, c’est-à-dire des molécules de grande taille, complexes et variées : bien qu’on ne sache pas exactement combien de protéines différentes existent, on suppose que l’organisme humain pourrait en fabriquer jusqu’à 100 000 !
Les protéines sont formées d’une succession d’acides aminés de longueur variable, dont l’enchaînement dépend de consignes données par notre ADN. Une protéine a l’apparence d’une longue chaîne (comme un collier de perles !) plus ou moins repliée sur elle-même.
Les protéines sont essentielles au fonctionnement de l’organisme de tous les êtres vivants, de la bactérie à l’Homme en passant par les végétaux.
Présentes dans toutes les cellules de notre corps et intervenant dans la plupart de nos fonctions physiologiques, elles sont indispensables à la vie.
À quoi servent les protéines ?
Digestion des nutriments, pousse des ongles et des cheveux, défenses immunitaires (anticorps, activation et multiplication de globules blancs…), mouvement des cellules et communication entre elles, transport de l’oxygène dans le sang, souplesse de la peau, construction musculaire, synthèse de neurotransmetteurs (adrénaline, sérotonine…), production d’énergie, détoxication de l’organisme… rien de tout cela ne serait possible sans les protéines !
Toutes les fonctions des protéines
Les protéines, sous leurs formes multiples, assurent de nombreux rôles :
Fonction enzymatique
Certaines protéines ont pour mission d’accélérer des réactions chimiques : elles peuvent modifier, dégrader, couper ou assembler un ou plusieurs substrats.
Ces catalyseurs chimiques sont appelés enzymes, dont :
- L’amylase : enzyme digestive permettant la dégradation de l’amidon.
- L’ADN-polymérase : enzyme de synthèse de l’ADN.
Fonction structurale
Les protéines donnent à la cellule leur forme et leur résistance et permettent le maintien de leur organisation spatiale en organe ou tissu, dont :
- Le collagène impliqué dans l’élasticité de la peau mais aussi dans la structure de l’os.
- Les protéines du cytosquelette = « squelette » structurant l’intérieur de la cellule.
Fonction motrice
Certaines protéines contractiles ou motrices sont à l’origine des mouvements cellulaires ou de la contraction musculaire, dont :
- La myosine et l’actine : protéines contractiles responsables de la contraction du muscle.
- La dynéine : protéine « moteur » du flagelle des spermatozoïdes leur permettant de se déplacer.
Fonction de signalisation
Les protéines de signalisation assurent la communication au sein de l’organisme. Il peut s’agir d’hormones ou de récepteurs qui, au contact de leur ligand, induisent une cascade de réponses cellulaires, dont :
- L’insuline : hormone de régulation de la glycémie.
- Les récepteurs à la sérotonine : pour exercer ses effets sur le cerveau, la sérotonine, neurotransmetteur impliqué dans l’humeur, doit se fixer à ses récepteurs présents à la surface des cellules nerveuses.
Fonction immunitaire
Les cellules immunitaires produisent des protéines qui passent dans le sang pour communiquer entre elles (cytokines par exemple) ou lutter contre les pathogènes (anticorps).
- Les anticorps, ces agents défenseurs de notre système immunitaire qui reconnaissent et neutralisent les pathogènes, sont des protéines.
Fonction de transport
Les protéines servent de moyen de transport pour certaines molécules, dans et en dehors des cellules. Un autre type de transport est assuré par des protéines membranaires, pouvant être sous forme de canaux, qui permettent aux molécules d’entrer ou de sortir de la cellule, dont :
- L’hémoglobine : assure le transport de l’oxygène dans le sang.
- La transferrine : assure le transport du fer.
Fonction énergétique
Les protéines peuvent apporter jusqu’à 4 kcal d'énergie par gramme !
En cas de nécessité (jeûne prolongé par exemple), les protéines peuvent être dégradées pour fournir de l’énergie à l’organisme. Cependant, les protéines dégradées ne contribuent plus au métabolisme des muscles, ce qui peut entraîner une perte de masse musculaire.
La rédaction de Penser Santé