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Le stress oxydatif accentue les effets du vieillissement

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Stress oxydatif et vieillissement

Le stress oxydatif joue un rôle important dans le vieillissement de l’organisme, puisqu’il est responsable de nombreux troubles dégénératifs.

Théorie du vieillissement par le stress oxydatif    

La théorie du vieillissement par le stress oxydatif, énoncée par le médecin gérontologue américain Denham Harman en 1954, est aujourd’hui largement reconnue. Celle-ci stipule que l’organisme vieillit en raison des dommages infligés par le stress oxydatif. ADN, protéines, membranes cellulaires lipidiques… les radicaux libres, en s’attaquant à ces constituants, accélèrent le vieillissement de nos cellules et organes. Selon cette théorie, les antioxydants permettraient donc de vivre plus longtemps en neutralisant les radicaux libres.

Mais comment exactement le stress oxydatif nous fait-il vieillir ?
Les dommages oxydatifs provoqués par les radicaux libres s’accumulent avec l’âge. Ainsi, les cellules, tissus et organes des personnes âgées sont plus "abîmés" et moins fonctionnels. Cette dégénérescence cellulaire laisse apparaître certains troubles spécifiques du vieillissement.

Des troubles liés au vieillissement attribués aux radicaux libres

Rides et vieillissement de la peau

La peau est le premier organe présentant des signes visibles du vieillissement lié au stress oxydatif. Ses protéines de structure sont altérées par les radicaux libres et se dégradent. Conséquence : la peau perd de son élasticité et sa fermeté, elle se creuse et les rides apparaissent.

Cataracte et DMLA

Les tissus de l’œil, notamment le cristallin et la rétine, sont très exposés au stress oxydatif. Les radicaux libres s’attaquent aux cellules de la rétine et aux protéines du cristallin, pouvant à terme entraîner des maladies oculaires telles que cataracte et DMLA.

Le stress oxydatif : un levier des maladies de la vision

La cataracte comme la DMLA pourraient être provoqués par les radicaux libres.

Maladies neurodégénératives

Les patients atteints de maladies neurodégénératives telles que Alzheimer et Parkinson présentent des marqueurs du stress oxydant anormaux, témoignage d’un lien entre le stress oxydant et ces maladies. Le cerveau est effectivement un grand producteur de radicaux libres, impliqués dans la mort des cellules neuronales associée à ces maladies.  Par ailleurs, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson se caractérisent par la présence de dépôts de protéines modifiées (normalement inoffensives) dans les tissus cérébraux. Le stress oxydatif peut être en partie responsable de la modification et l’accumulation de ces protéines.

Maladies cardiovasculaires

L’excès de radicaux libres déclenche une oxydation des lipides présents dans l’ensemble de l’organisme. Ces lipides endommagés rejoignent la circulation sanguine et se déposent le long des vaisseaux sanguins, pouvant ainsi gêner la circulation du sang et provoquer hypertension, accidents vasculaires ou infarctus.

Cancer

Le stress oxydatif est étroitement relié au cancer. En effet, l’ADN subit de nombreuses attaques des radicaux libres et si les lésions induites ne sont pas réparées, le code génétique est altéré. On parle dans ce cas de mutations, qui peuvent mener au développement de cancers. 
Certains radicaux libres sont également des « messagers » dans la signalisation cellulaire, et peuvent intervenir dans l’activation de gènes favorisant l’apparition de cancer.

Natacha Calmels

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