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Les oméga-3 et 6 apportés par l’alimentation et synthétisés par le foie sont mis à disposition de l’organisme.

L'essentiel

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Synthèse des acides gras par l’organisme

Le foie synthétise les oméga-3 et -6 pour les mettre à disposition de l’organisme.

Les enzymes responsables de la synthèse des acides gras

Si les acides gras saturés peuvent être synthétisés par l’organisme, les "chefs de file" précurseurs de tous les oméga-3 et oméga-6 (LA et ALA) doivent être apportés par l’alimentation. Ils sont ensuite transformés par l’organisme (principalement dans le foie) grâce à un système de cascade enzymatique. 

Implication de deux enzymes

  • Les désaturases : elles ajoutent une double liaison (ou insaturation) à l’acide gras.
  • Les élongases : elles ajoutent des atomes de carbone pour allonger la molécule d’acide gras.

Ces mécanismes enzymatiques, finement contrôlés, permettent donc de synthétiser des acides gras polyinsaturés à plus longues chaînes (à 20 atomes de carbones) comme l’AA, l’EPA et le DHA, à partir de l’ALA et du LA apportés par l’alimentation.

De façon physiologique, la proportion de transformation des précurseurs en acides gras à longue chaine est relativement faible (cf. pourcentage schéma ci-dessous), ainsi, un apport alimentaire de ces acides gras "fin de chaîne" tels que EPA, DHA et AA est indispensable pour répondre aux besoins 

Un rôle énergétique

Les AGPI, comme les autres lipides, sont une source d’énergie importante pour le corps (1 g de lipides = 9 Kcal). 
Cette énergie est stockée dans les cellules adipeuses sous forme de triglycérides. C’est dans la mitochondrie (composant cellulaire) que les acides gras sont transformés en ATP (cycle de Krebs) : molécule qui fournit l’énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme.

Deux enzymes : la désaturase et l’élongase permettent la synthèse des acides gras.

Le foie est l’organe où se déroulent les cascades enzymatiques à l’origine de la synthèse des acides gras.

Quels sont les mécanismes de contrôle de la synthèse des acides gras ?

Parmi les éléments indispensables au bon fonctionnement des désaturases (en particulier la delta-6 désaturase, première enzyme impliquée), on compte le zinc, le magnésium mais aussi les vitamines du groupe B et la vitamine C. La carence en l’un de ces cofacteurs ralentit donc l’efficacité de transformation du LA et ALA.

À l’inverse, il a été démontré que l’activité des désaturases est diminuée par exemple au cours du vieillissement, chez les personnes diabétiques, les forts consommateurs d’acides gras trans et saturés, les sujets atteints de dermatite atopique ou d’arthrite, les personnes qui consomment de l’alcool de manière excessive mais aussi dans les pathologies cardiovasculaires. Les hormones du stress comme l’adrénaline et le cortisol freinent aussi la delta-6 désaturase.

De même, il existe un système de rétrocontrôle négatif : en cas d’excès d’apport d’AA, d’EPA ou DHA, les désaturases comme la delta-6 désaturase, seront inhibées.

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