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Vieillir en bonne santé : une utopie ?

L'essentiel

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Vit-on plus longtemps en bonne santé ?

L’allongement de la durée de vie en bonne santé : mythe ou réalité ?

L’espérance de vie ne cesse d’augmenter, même si longévité rime souvent avec dépendance… Par chance, les progrès de la science et l’éducation à une meilleure hygiène de vie devraient permettre aux générations futures de vivre (très) vieux et en bonne santé.

En moyenne 64 ans d’espérance de vie en bonne santé

En 2017, l’espérance de vie à la naissance a atteint 79,5 ans pour les hommes et 85,4 ans pour les femmes en France métropolitaine. En 60 ans, les hommes et les femmes ont gagné 14 ans d’espérance de vie en moyenne dans l’Hexagone, mais pas sans problèmes de santé co-existants… L'espérance de vie en bonne santé, c’est-à-dire sans souffrir d'incapacité dans les gestes de la vie quotidienne, n’est en effet que de 64,1 ans pour les femmes et de 62,7 ans pour les hommes. Mais l’être humain doit pouvoir faire mieux.

Pour vivre le plus longtemps possible en bonne santé, il s’agit avant tout d’adopter très tôt une alimentation équilibrée (avec une restriction des mauvaises graisses au profit des acides gras polyinsaturés et moins sucrée, mais plus riches en légumes colorés et légumineuses variées), affirment les experts. Le surpoids, ce mal de société en plein essor depuis 15 ans, prépare notamment l’arrivée de maladies invalidante à partir de 70 ans : arthrose, cancers, diabète, accident vasculaire cérébral, etc. La surveillance de la tension artérielle est également indispensable, car une hypertension non traitée vers 50 - 55 ans constitue un gros facteur de risque de développer la maladie d’Alzheimer 20 ans plus tard. 

Conserver son autonomie

« Les deux piliers du maintien de l’autonomie sont de conserver une bonne coordination motrice et une bonne autonomie cérébrale », ajoute le Pr Bernard Sablonnières, professeur de biologie moléculaire, chercheur à l’INSERM et auteur de L’espoir d’une vie longue et bonne (O. Jacob). Outre le fait de boire peu d’alcool, de fuir le tabac, de manger sainement, il faut pratiquer un exercice physique régulier (1 heure de marche par jour), afin de stimuler les cellules souches musculaires et de garder une bonne masse musculaire.

Pour préserver la « neurogénèse », la capacité du cerveau à réparer-fabriquer des neurones, s’imposent, là encore, le maintien d’une activité physique régulière, même à un âge très avancé, ainsi que la nécessité de renforcer sa « réserve cognitive » par des activités intellectuelles nouvelles et de se prémunir le plus possible des toxiques de l’environnement (polluants et alcool, notamment).

Et la recherche dans tout ça ?

Les chercheurs étudient par ailleurs de nouvelles pistes thérapeutiques qui pourraient permettre de garder très longtemps notre capital santé en bon état. Parmi elles figurent la prescription précoce de metformine, un antidiabétique qui joue sur le métabolisme cellulaire, active l’utilisation du glucose et allonge la durée de vie en bon état de santé chez la souris, et l’utilisation de molécules naturelles, comme la spermidine, qui favorisent l’autophagie, ce mécanisme de maintenance qui permet à la cellule de remplacer ses protéines et composants altérés.

La médecine fonde enfin de grands espoirs sur la reprogrammation de cellules adultes en cellules-souches pluripotentes, ces cellules capables de se différencier pour se transformer en cellules fonctionnelles, cardiaques, musculaires ou nerveuses, que l’on greffe ou injecte sur une personne en vue de régénérer des organes, tissus ou neurones… Mais de nombreuses théories sur ce qu’est le vieillissement existent.

Jacques Huguenin

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