Tout débute à la naissance…
Lors de l’accouchement le microbiote s’établit : par les voies naturelles, il sera d’origine maternelle, mais par césarienne, il sera influencé par l’environnement.
C’est ainsi que les enfants nés sous césarienne peuvent avoir un microbiote moins diversifié et donc être plus sensibles aux troubles du transit, aux allergies...
De plus, le mode d’alimentation du bébé joue un rôle important dans l’établissement du microbiote intestinal. Le lait maternel contient des sucres spécifiques (appelés galacto-oligosaccharides ou GOS) permettant le développement des bifidobactéries. Les enfants allaités développeront donc une flore dominée par les bifidobactéries tandis que les enfants nourris au lait maternisé auront une flore plus variée (bacteroïdes, clostridia et streptocoques) mais moins protectrice. Or, on observe une plus faible incidence d’infections et de réactions de type allergique chez les enfants allaités plus de 4 mois. De même, surpoids et obésité sont moins fréquents chez les enfants et adolescents qui ont été allaités.
Évolution du microbiote
La "colonisation" continue sous l’influence de l’alimentation lactée (allaitement maternel ou lait infantile), de la respiration et de l’environnement familial.
C’est avec la diversification alimentaire que la composition du microbiote augmente à la fois en diversité et en richesse pour se stabiliser vers l’âge de 3 ans.
Des modifications auront lieu lors des changements hormonaux (puberté, grossesse, ménopause). Avec l’âge la composition semble devenir moins diverse.