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Le syndrome métabolique

Le syndrome métabolique, favorisant diabète et troubles cardiovasculaires, préoccupe de plus en plus le monde médical.

Le syndrome métabolique, fléau des temps modernes

Le syndrome métabolique, vous connaissez ? Cela ne vous dit peut-être rien, mais cet ensemble de troubles inquiète de plus en plus les organisations de santé et le monde médical. En effet, le syndrome métabolique suscite l’intérêt du fait qu’il prédispose au diabète de type 2 et aux maladies vasculaires, et est en partie lié à l’obésité, devenue aujourd’hui une épidémie mondiale. 
Malheureusement, le syndrome métabolique n’est à ce jour pas défini comme étant une maladie, et les définitions ainsi que les études à son sujet sont très variables.
En France, des études ont montré une prévalence du syndrome métabolique de 11 % chez la femme et 16 % chez l’homme (tranche d’âge 30-64 ans, étude DESIR, 2003), tandis que d’autres suggèrent que 18,5 % des femmes et 22,5 % des hommes seraient touchés (tranche d’âge 35-65 ans étude MONICA, 2003). Aux États-Unis, le syndrome métabolique toucherait 24 % de la population adulte (Ford et al., 2002).

En outre, la prévalence du syndrome métabolique augmente avec l’âge, et pourrait affecter 40 % des individus de plus de 60 ans. 
Mais qu’est-ce que le syndrome métabolique, véritable fléau ? 

Qu’est-ce que le syndrome métabolique ?

On parle de syndrome métabolique lorsqu’une personne présente une association de troubles augmentant le risque cardiovasculaire. Plusieurs définitions de ce syndrome existent, mais bien qu’aucune ne le reconnaisse comme étant une maladie, toutes ont en commun la prise en compte des mêmes facteurs de risque : 

  • hypertension artérielle, 
  • taux de triglycérides élevé, 
  • taux de « bon cholestérol » HDL bas, 
  • obésité abdominale, 
  • élévation de la glycémie.


La définition la plus utilisée aujourd’hui, notamment par les médecins dans leur pratique clinique, est celle du National Cholesterol Education Program américain (NCEP-ATPIII), publiée en 2001.

Syndrome métabolique : diabète de type 2 et risque cardiovasculaire

Conséquences 

Dans la majorité des cas, le syndrome métabolique est découvert lors d’examens de routine prescrits par le médecin chez des patients en apparente bonne santé et ne présentant aucun symptôme. Pourtant, il n’est pas sans conséquences…  
Le syndrome métabolique est quasiment toujours associé à une insulino-résistance, c’est-à-dire une résistance de l’organisme à l’insuline, hormone indispensable à l’utilisation du glucose (sucre) présent dans le sang.  
Cette insulino-résistance peut entraîner plusieurs complications graves :

  • Diabète de type 2 : Pour contrer l’insulino-résistance et maintenir un taux de sucre (glycémie) convenable, le pancréas produit toujours plus d’insuline, et finit par s’épuiser : l’insuline n’est plus produite et l’hyperglycémie devient chronique, c’est le diabète. Le syndrome métabolique est d’ailleurs parfois considéré comme étant un état de pré-diabète.  
  • Maladies cardiovasculaires : Des liens ont été établis entre insulino-résistance, augmentation des taux de « mauvais » lipides (LDL cholestérol et triglycérides), et risque cardiovasculaire. Plus particulièrement, les personnes souffrant de syndrome métabolique ont un risque accru de développer de l’hypertension ou des maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC…).

Prévention 

Le syndrome métabolique étant clairement favorisé par l’obésité et la sédentarité, une hygiène de vie saine reste la meilleure des préventions ! le but étant de réduire au maximum les facteurs de risque (réduire l’embonpoint au niveau de l’abdomen, maintenir un poids de forme adéquat, conserver des taux lipidiques bas…).
Voici quelques mesures à adopter sans attendre :

  • Pratiquer une activité physique basée sur l’endurance (marche rapide, natation, vélo), 20 à 30 minutes par jour.
  • Adopter une alimentation saine et équilibrée, en limitant la consommation de graisses saturées (charcuteries, pâtisseries, plats industriels, etc.) et en favorisant les acides gras polyinsaturés oméga-3 (poissons gras, noix, etc.) ou monoinsaturés oméga-9 (huile d’olive, avocat, etc.). Privilégier les aliments à index glycémique bas (céréales et pains complets, légumes, etc.).
  • Diminuer l’apport calorique en réduisant la taille des portions dans l’assiette.
  • Éviter l’alcool et le tabac.
  • Réaliser des bilans de santé réguliers, au cours desquels les facteurs de risques peuvent être facilement détectés et pris en charge (embonpoint abdominal, détection de taux de lipides élevés au cours d’une prise de sang, etc.). Même s’il n’existe aucun traitement permettant de guérir le syndrome métabolique, les différents facteurs peuvent être traités individuellement : hypertension, excès de cholestérol…
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