Des enzymes contre les radicaux libres
Pour lutter contre les radicaux libres, les cellules peuvent utiliser leur propre système de défense via l’activation d’une batterie d’enzymes antioxydantes. De façon générale, ces enzymes catalysent (accélèrent) la transformation de molécules radicalaires pouvant provoquer des dommages oxydatifs en molécules moins réactives ou inoffensives.
Les oligoéléments sont les cofacteurs de centaines d’enzymes. Il n’est donc pas étonnant que de nombreuses enzymes anti-oxydantes aient besoin d’oligoéléments pour leur bon fonctionnement !
La superoxyde-dismutase (SOD)
La superoxyde-dismutase ou SOD est l’enzyme majeure de la défense anti-oxydante. Elle existe sous 4 formes selon l’oligoélément cofacteur contenu dans sa molécule : zinc, manganèse ou cuivre.
La SOD convertit l'anion superoxyde, le radical libre le plus dangereux, en molécules oxygène et eau oxygénée. Dans l’organisme, l’eau oxygénée (ou peroxyde d’hydrogène) a une action oxydante néfaste.
Pour éviter la formation de nouveaux radicaux libres à partir de l’eau oxygénée produite, celle-ci doit ensuite être détruite par d’autres enzymes, la catalase ou la glutathion peroxydase.
La catalase
La catalase permet la transformation du peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée) en eau et dioxygène, évitant ainsi la formation du radical hydroxyle.
Son activité nécessite la présence d’oligoéléments tels que le fer ou le manganèse.
La glutathion peroxydase
La glutathion peroxydase est une sélénoprotéine : chaque molécule contient 4 atomes de sélénium, son cofacteur. Cette enzyme neutralise l’eau oxygénée et réduit les lipides oxydés.
L’importance des oligoéléments en tant que cofacteurs de ces réactions enzymatiques suggère un rôle bénéfique de la supplémentation de sujets carencés dans différentes pathologies faisant intervenir le stress oxydant comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson, le diabète et les pathologies cardiovasculaires.