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Le zinc, oligoélément du bien-vieillir

L'essentiel

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Le zinc,
oligoélément du bien-vieillir  

Cœur, artères, digestion, immunité, cognition… Le zinc est véritablement multifonctions !

Une population de séniors en manque chronique de zinc

Seulement 17 à 20 % du zinc alimentaire est absorbé au niveau intestinal par le senior (contre 30 % pour le sujet plus jeune), on comprend alors que 44 % des personnes de plus de 65 ans, recevant moins de 50 % des apports recommandés en zinc, présentent des déficiences en cet élément(1).

Autre cause de déficience chez le sénior : la prise au long cours de certains médicaments qui peuvent interférer avec l’absorption du zinc(2), notamment les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) prescrits en cas d’ulcère gastrique ou de reflux gastro-œsophagien.

L'oligoélément qui sait presque... tout faire !

Acteur indispensable au fonctionnement de plus de 300 enzymes, le zinc intervient dans la plupart des métabolismes (protéines, sucres, graisses, équilibre acido-basique…). Ses rôles physiologiques sont multiples, reconnus par les autorités de santé : le zinc est un oligoélément pivot, dont la déficience et a fortiori la carence auront des conséquences sur de nombreuses fonctions.

Le zinc, un oligoélément pivot pour la mobilité, l’immunité et l’appareil digestif

Le zinc, à tout âge, un oligoélément de première nécessité

Les conséquences du déficit chez le senior … et d’une supplémentation

Au niveau de l’appareil digestif

  • Le déficit en zinc a un impact sur l’intégrité de la barrière intestinale, en modifiant les liaisons entre les cellules, favorisant les problèmes gastro-intestinaux. Une supplémentation en cet élément a alors un effet protecteur(3).

Au niveau de l’immunité

  • Le zinc joue un rôle vital dans le fonctionnement du système immunitaire. Avec l’âge, celui-ci décline progressivement (on parle d’immunosénescence) ; changement en partie lié au déficit de zinc. Des études montrent qu’en supplémentant en zinc des personnes âgées(5), on peut diminuer l’incidence des infections de près de 66 %.

Au niveau du stress oxydatif et de ses conséquences

Le zinc a une action antioxydante puissante.

  • Sa déficience conduit donc à une plus grande susceptibilité aux dommages oxydatifs des membranes cellulaires et tissus ; c’est un composant significatif des pathologies liées à l’âge, en particulier cardiovasculaires(4). Ainsi en supplémentant des sujets âgés pendant plusieurs mois, des chercheurs confirment la diminution du stress oxydatif, notamment dans les vaisseaux et l’effet athéroprotecteur du zinc(5).
  • Autre problème lié à l’âge où le zinc a une action bénéfique : la dégénérescence maculaire ou DMLA qui affecte près de 25 % des personnes de plus de 65 ans(5). Cette affection est corrélée aussi au stress oxydatif au niveau de la rétine.

Au niveau du métabolisme osseux

  • Le zinc est un cofacteur essentiel d’enzymes impliquées dans la synthèse de différents composants osseux et dans la minéralisation ; il a aussi un rôle structural dans la matrice osseuse(4). On trouve d’ailleurs un déficit en zinc chez les personnes présentant une ostéoporose(4).

Au niveau des fonctions psychologiques, du goût et de l’appétit

  • Présent à la fois dans l’hippocampe (siège de la mémoire), l’amygdale (dédiée aux émotions), et au niveau de certains neurones, le zinc est un élément très important pour le fonctionnement cérébral. Chez les sujets âgés, on note des corrélations entre des concentrations sériques abaissées et les troubles de l’humeur voire la dépression(4).
  • Le déficit en zinc entraîne aussi une perte de goût, qui peut conduire à une perte d’appétit et donc à une diminution des prises alimentaires chez le sujet âgé. Un cercle vicieux s’installe : les apports en zinc sont de moins en moins importants. La supplémentation en zinc stimule l’appétit et améliore la perte de goût permettant de palier à ces effets compromettants pour la santé(6).

Au niveau de la peau, de la cicatrisation

  • La peau contient 6 % du zinc total de l’organisme, zinc qui est indispensable à la synthèse du collagène, constituant de tous les tissus conjonctifs, et au processus de cicatrisation, plus long avec l’âge. Peu d’études ont été réalisées pour montrer le lien entre une supplémentation orale en zinc et une cicatrisation accélérée chez le sujet âgé.

1. Madej D et al.  Dietary intakes of iron and zinc assessed in a selected group of the elderly: are they adequate? Rocz Panstw Zakl Hig. 2013;64(2):97-104.
2. Farrell et al. Proton Pump Inhibitors Interfere With Zinc Absorption and Zinc Body Stores. Gastroenterology Res. 2011 Dec; 4(6): 243–251.3.    
3. Skrovanek et al. Zinc and gastrointestinal disease.World J Gastrointest Pathophysiol. 2014 Nov 15; 5(4): 496–513.
4. Meunier et al. European Journal of Clinical Nutrition (2005) 59, Suppl 2, S1–S4. Importance of zinc in the elderly: the ZENITH study. 
5. Ananda et al . Discovery of human zinc deficiency : its impact on human health and disease. Am. Soc for Nut. Adv Nutr. 4 :176-190, 2013.
6. Pisano M e tal. Zinc and Taste Disturbances in Older Adults: A Review of the Literature. Consult Pharm. 2016 May;31(5):267-70.

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