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L’organisme des seniors profite des bienfaits du sélénium

L'essentiel

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Le sélénium, anti-âge majeur 

Le sélénium détoxifie, lutte contre le stress oxydatif et soutient la réponse immunitaire.

Les effets biologiques du sélénium

Les effets biologiques du sélénium sont principalement liés à son incorporation à une trentaine de protéines-enzymes aux rôles majeurs pour la production et l’activité des hormones thyroïdiennes et pour l’activité antioxydante, donc protectrice, au niveau cellulaire et dans de nombreux organes (cerveau, testicules, thyroïde…).

Le sélénium a aussi une action au niveau immunitaire, pour initier, stimuler l’immunité mais aussi la moduler. Il détoxifie les métaux lourds (cadmium, mercure, plomb) qui s’accumulent dans les tissus au cours du vieillissement et active la métabolisation des xénobiotiques ou « polluants » d’origine externe dont font partie les herbicides, pesticides et les médicaments. Des rôles essentiels pour le sujet vieillissant souvent polymédicamenté.

Les conséquences d’un déficit chez le sénior

Antioxydant majeur au niveau cellulaire et organique, toute déficience en sélénium va fragiliser les cellules et leur fonctionnement et provoquer un vieillissement accéléré des organes et de l’organisme. Cependant on observe que lors de déficit modéré, le cerveau et la thyroïde préservent leur taux de sélénium au détriment de d’autres comme le système immunitaire, alors fragilisé(1).

Le sélénium, antioxydant majeur, préserve la mobilité, la souplesse, la cognition

Le sélénium, un anti-âge complet pour l’organisme

Au niveau du système immunitaire et de l’inflammation

Le sélénium est important pour initier la réponse immunitaire mais aussi la réguler et ainsi éviter l’inflammation. Aussi un déficit, en augmentant le stress oxydatif, et par d’autres mécanismes non encore bien éclaircis, a un impact négatif sur les cellules de l’immunité et se montre être un acteur majeur du déclin de l’immunité avec l’âge. Maintenir un statut optimal en sélénium chez le sujet âgé, c’est donc lui permettre le maintien d’une réponse immunitaire efficace(1).

Au niveau musculaire

Même si tous les mécanismes ne sont pas encore compris, le sélénium joue un rôle important au niveau de la fonction musculaire(2). Associé à des protéines, il est en effet très présent au niveau des muscles où il protège bien sûr les cellules musculaires contre le stress oxydatif. Une étude italienne a montré le lien entre des concentrations plasmatiques abaissées chez le sujet âgé et une force musculaire faible(3). En cause, le stress oxydatif, un état inflammatoire… et encore beaucoup à découvrir.

Au niveau de la fonction thyroïdienne

La thyroïde contient plus de sélénium que tout autre organe(4). En effet, on en retrouve à la fois dans les enzymes chargés de protéger cet organe de l’oxydation et dans celles qui permettent de produire des hormones thyroïdiennes actives. Lors du vieillissement, on observe une diminution de l’hormone thyroïdienne active ; on veillera donc avec l’âge à conserver un apport optimal en sélénium pour assurer un « bon » fonctionnement de la thyroïde.

Au niveau cardiovasculaire

C’est en Chine que les 1res observations montrant l’incidence d’une déficience chronique en sélénium sur les problèmes cardiovasculaires ont été réalisées. Depuis des études multiples ont montré la présence de nombreuses enzymes contenant du sélénium au niveau cardiaque, certaines jouant un rôle de protection contre le stress oxydatif(5).

Au niveau cérébral

Le stress oxydant joue un rôle central dans le déclin cognitif. Le cerveau est particulièrement vulnérable au stress oxydant. Il utilise en effet de grandes quantités d’oxygène pour son fonctionnement ; il est de plus constitué de grandes quantités d’acides gras polyinsaturés facilement oxydables. Il n’est donc pas étonnant que ce stress oxydant joue un rôle central dans le déclin cognitif. Les études montrent que le statut en sélénium tend à décroître en même temps que le déclin cognitif. Préserver un taux optimal de sélénium au cours du vieillissement est donc essentiel(6).


1. Zhi Huang et al. The role of selenium in inflammation and imminity : from molecular mechanisms to therapeutic opportunities. Antioxidants and redox signaling. Vol.16, Number 7, 2012.
2. M. Rederstorff et al. Understanding the importance of selenium and selenoproteins in muscle function. Cell Mol Life Sci. 2006 Jan; 63(1): 52–59.
3. Fulvio Lauretani et al. Association of low plasma selenium concentrations with poor muscle strength in older community-dwelling adults: the InCHIANTI Study. Am J Clin Nutr. 2007 Aug; 86(2):347-352
4. Beckett et al. Selenium and endocrine systems. J Endocrinol March 1,2005-184 455-465.
5. Carina Benstoem et al. Selenium and Its Supplementation in Cardiovascular Disease—What do We Know? Nutrients. 2015 May; 7(5): 3094–3118.
6. Cardoso et al. Selenium status in elderly: Relation to cognitive decline. Journal of trace elements in medicine and biology. 2014.

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