Menu éthique : un joli cadeau
Noël est synonyme de cadeaux et de convivialité. N'oublions pas ceux que l'on peut faire à la planète et aux générations futures en limitant les coûts environnementaux des repas de fêtes.
Certes, il faut modifier ses habitudes, manger un peu moins, se déplacer intelligemment (covoiturage, transports en commun, etc.), faire des cadeaux qui seront véritablement utilisés ou souhaités... La soirée de Noël, l'empreinte carbone d'un foyer est 14 fois plus élevée que celle d'un jour lambda. L'empreinte carbone des cadeaux consommerait à elle seule 58% des 396 kg équivalents CO2 consommés au total ce jour-là. Le repas représente 23,5% des émissions totales. Alors si l'on se donnait une bouffée d'air et que l'on allégeait la note pour la planète cette année ?
Privilégier :
- les produits frais et AB de saison… L’hiver, cucurbitacées, carottes, patates douces, choux associés à des épices comblent les palais,
- les produits frais de saison bio et de culture locale… Cueillette à maturité, peu de transports, consommation rapide sans stockage et sans gaspillage,
- les produits animaux issus d'élevages respectueux de leur bien-être et bio bien entendu,
- de la viande blanche traditionnelle (oie, dinde, etc.) plutôt que de la viande rouge dont la production est plus génératrice de gaz à effet de serre,
- des produits parfois mal-aimés mais délicieux, notamment dans le choix des viandes : l’idée étant de consommer « de la barbe à la queue » pour éviter les gaspillages,
- des espèces marines non menacées et des méthodes de pêche durables. Pour vous informer : association Bloom
- des huiles de 1re pression à froid produites en France et toutes aussi goûteuses (olive, colza, tournesol d’origine biologique),
- les pains complets plus digestes (farine bio),
- des fruits cultivés en France tels que les kiwis, les poires, les kakis, les pommes, etc.,
- les desserts étonnants qui mélangent légumes et fruits, et moins de graisses et de chocolat,
- les vins naturels en biodynamie (attention surprise gustative !),
- le chocolat "équitable" en petites quantités,
- les tisanes de plantes locales bienfaisantes aux thés et cafés lointains.
Abandonner carrément :
- les produits tout faits pour limiter les emballages,
- les biscuits apéritifs à échanger contre des amuse-gueule légers et faits maison : houmous, légumes coupés finement, etc.,
- les aliments qui ont fait le tour de la planète pour arriver dans l'assiette,
- les accessoires de table jetables,
- ...
Faire ses courses
- une liste de courses précise à laquelle on ne déroge pas.
- des sacs pour les courses et des contenants pour les produits en vrac. Les produits en vrac se pèsent à la portion près, ce qui évite le gaspillage.
- le recours aux circuits courts, aux marchés et aux ventes de producteurs.
- utiliser un même ingrédient ou les mêmes épices pour deux des recettes du menu pour optimiser l'approvisionnement.
Pendant le réveillon :
- les portions aujourd'hui ont tendance à diminuer. On préfère le bon au trop... et on a raison. Une excellente mais très fine aiguillette de canard réjouit les palais mieux qu'un steak de mauvaise qualité !
- servez de petites quantités à vos convives. Il y aura bien assez !
- profitez de l’occasion pour faire goûter vos conserves d’été et aliments lacto-fermentés.
- servez de l’eau en carafe que vous aurez fait décanter pour ôter le goût du chlore ou que vous aurez filtrée. Vous économisez ainsi le coût d’un pack de bouteille d’eau minérale.
- préparez les jus de fruits frais avec les enfants.
- ne pas prévoir de portion supérieure au nombre de convives.
- des plats dont vous pourrez sublimer les restes au repas suivant (soupes, gratins, etc.) ou les partager avant le départ des convives.